Comment j'ai filmé un documentaire d'aventure en totale autonomie ?

Découvrez comment j'ai filmé mon premier documentaire d'aventure « Up and Down » réalisé en 2019 sur le plus long sentier de randonnée de Nouvelle-Zélande : Te Araroa Trail. Je vous montrerai le matériel de prise de vue que j'avais choisi d’utiliser et partagerai avec vous quelques astuces que j'ai apprises en chemin.

J'ai principalement filmé avec mon Sony A7RII, un objectif 28mm f2 et un microphone Rode. Si vous faites une randonnée de plusieurs mois avec un petit sac à dos, le défi est de trouver un équipement suffisamment léger pour le porter pendant toute la durée de l’aventure. Par chance, ce système était assez léger pour être transporté pendant 3 mois. J'ai également utilisé une GoPro Hero 6 Black pour des prises de vue en POV, ce qui a été très utile lorsqu'il pleuvait à torrents pendant plusieurs jours sur la plage de “90 Miles Beach”. De plus, cela m'a permis de filmer de belles séquences sous l'eau et de diversifier mes prises de vues.

J'ai également emporté un Gorillapod comme petit trépied, qui a été mon meilleur ami lorsque j'ai dû filmer des scènes par moi-même. L'une des choses les plus utiles que j'ai utilisées est le Capture Camera Clip, un simple clip métallique qui vous permet de transporter votre appareil photo sur la sangle avant de votre sac à dos. Je pouvais facilement attraper mon appareil photo à tout moment sans avoir à chercher dans mon sac, ce qui m'a permis de capturer plus de moments. En addition de cela, j'ai utilisé une couverture de protection de chez Peak Design pour protéger l'appareil photo contre les éléments (pluie, poussière, saleté) et le laisser à l'extérieur de mon sac toute la journée si je le souhaitais.

Le problème principal de cette aventure était de pouvoir sauvegarder mes images et d'être léger. J'ai rapidement pensé à transporter mon ordinateur ou un disque dur externe mais ces deux options étaient soit trop risquées, soit trop lourdes. La meilleure solution pour moi était d’emporter plusieurs cartes SD que je transportais dans un étui étanche. Certains penseront que ce n'est pas la solution la plus sûre, mais cela a parfaitement fonctionné.

Un autre défi auquel j'ai dû faire face concernait les batteries de la caméra. Je devais pouvoir photographier pendant 5 à 9 jours sans avoir la possibilité de recharger les batteries. J'ai pensé à un panneau solaire portable, mais j'ai finalement préféré emporter plus de batteries (4 au total) et une powerbank de chez Aukey (20 000 mAh). J'avais besoin de quelque chose de fiable et un panneau solaire dépend beaucoup des prévisions météorologiques.

Quelques conseils :

Garder les appareils électroniques dans un endroit chaud : pendant les nuits froides, je dormais avec mes appareils électroniques dans mon sac de couchage pour les protéger du froid et économiser leur énergie. Cela peut faire une énorme différence lorsque vous passez des jours sans pouvoir recharger vos batteries.

Rechargez vos appareils électroniques : la plupart du temps, après une longue section de randonnée, je prenais une journée de repos dans une auberge pour tout recharger. Transporter avec soit une petite multiprise te fera gagner du temps.

Utiliser sa caméra au bon moment : si vous êtes déjà photographe ou vidéaste, vous savez probablement qu'il n'y a pas de meilleur moment pour réaliser des images quand le soleil se lève ou se couche. J'ai donc pris soin de consulter la carte à l'avance pour trouver le meilleur endroit pour capturer le lever ou le coucher du soleil.

Sacs étanches : veille à transporter tes appareils électroniques dans un sac étanche. En effet, le soleil ne brille pas toujours et il y a également beaucoup de rivières à traverser - mieux vaut donc être préparé. Il en va de même pour la nourriture, les vêtements et les autres équipements.

Parler aux étrangers : c'est une chose que j'ai appris à faire au cours de cette aventure - oser parler aux autres et prendre le temps d'écouter leurs histoires. Tout d'abord, en tant que personne, c'est très gratifiant - on en apprend beaucoup sur les personnes que l’on croise. Ensuite, en tant que réalisateur, cela peut être une histoire passionnante/inspirante à raconter dans votre documentaire.

Prendre des notes : tout au long de l'aventure, j'ai veillé à prendre quelques minutes chaque soir avant de me coucher pour noter mes impressions et les informations pertinentes de la journée (lieux, kilomètres, points forts, noms des personnes rencontrées, noms des refuges, etc.) En plus de créer un merveilleux souvenir, cela me permet de me remémorer des informations ou des détails qui peuvent s’altérer dans le temps et qui peuvent s'avérer très utiles pour votre documentaire.

J'espère que ces quelques conseils vous seront utiles si vous souhaitez un jour réaliser votre propre film documentaire d'aventure.